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Historique du théâtre
Durant le Moyen-Age à Moulins, les représentations scéniques étaient données en plein air sur une estrade construite au milieu d’une place, généralement la place des Lices (actuelle place d’Allier).
Dès les premières années de la Révolution, la ville s’est dotée d’une véritable salle de spectacles installée dans l’ancienne église Sainte-Claire. Toutefois, celle-ci n’offrait que peu de places et son état de vétusté devenait inquiétant.
En 1824, une ordonnance royale a encouragé la création de salles de spectacles et, comme dans de nombreuses villes de province, la municipalité a engagé la construction d’un théâtre.
En 1839, elle organise un concours en vue de l’édification d’un nouveau bâtiment à l’extrémité du Cours Bérulle, actuel Cours Jean Jaurès. L’architecte parisien Hippolyte Duran remporte le concours.
La construction
Les travaux commencent en 1841 : une salle de 800 places, réparties sur quatre niveaux et desservies par des escaliers différents, un vestibule surmonté d’un foyer, des locaux techniques en nombre suffisant, comme le prévoyaient les traités de construction du début du XIXe siècle. Mais l’architecte n’avait pas tenu compte des problèmes de terrain dus au sol marécageux : le théâtre était bâti sur l’ancien étang Bréchimbault. La plupart des maisons voisines étaient construites sur pilotis. En 1845, alors que l’édifice est en pleine construction, de nombreuses lézardes apparaissent et les murs de scène menacent de s’écrouler. L’édifice est alors partiellement démoli pour être reconstruit et inauguré en 1847.
Le style
Le théâtre de Moulins est un édifice à l’architecture néoclassique d’après 1835, quand les références à l’Antiquité sont progressivement remplacées par des références de la Renaissance. Foyer et salle présentent un décor de style Renaissance aux tonalités rouge et or. Le plafond, réalisé par Séchan, peintre décorateur de l’Opéra Garnier, offre une composition dans la tradition du lieu : quatre allégories du Drame, de la Tragédie, de la Comédie et de la Musique. Le plafond est repeint en 1894 par Auguste Sauroy, auteur de nombreux décors moulinois, comme celui du Grand Café.
La façade reprend un schéma de composition largement utilisé dans les années 1830. Elle est constituée d’un avant-corps à deux niveaux d’arcades en plein cintre séparées par une balustrade, couronné par un attique et entouré de deux ailes à pans coupés.